Le mot émotion est d’origine latine , « émotère », qui veut dire « mouvement vers l’extérieur ».
En ce sens, nos émotions expriment notre réaction ou plutôt la réaction de notre corps face à un stimulus extérieur : évènement extérieur, danger, contrainte…
« Gérer ses émotions n’implique pas de les contrôler ni de les combattre, mais de les accueillir en tenant compte du message qu’elles véhiculent. »
Serge Desjardins
Même si les conditions et les expériences qui génèrent des émotions peuvent être différentes d’une personne à l’autre, leur signification est universelle : la signification d’un sourire est la même partout, que ce soit en Asie, en Afrique ou en Occident.
Le paradoxe de nos émotions est qu’elles peuvent constituer à la fois un frein à notre émancipation et entraver nos actions : peur excessive et permanente ; excès de colère… Et en même temps peuvent donner la direction à notre vie et nous conduire sur le bon chemin.
Neurologues (Antonio Damasio, par exemple) et psychologues (Boris Cyrulnik, Carl Roger, …) distinguent deux types d’émotions : les émotions primaires et les émotions secondaires.
Les émotions primaires sont des émotions archaïques, programmées génétiquement telles que la peur, la colère, la tristesse et la joie. Elles sont liées à notre cerveau reptilien (l’amygdale).
Les émotions secondaires ou cognitives sont liées au cortex préfrontal ; c’est ce qu’on appelle aussi « sentiments ». Lesquels sont complexes et durables dans le temps. Les sentiments sont liés à l’histoire de la personne et à la représentation qu’elle a d’elle-même, des autres et de la vie : sentiment de culpabilité, de rejet, de honte, de fierté…
Le sujet de cet écrit est les émotions primaires. Quel est leur message et comment peut-on les gérer ?
La peur : réaction de fuite face à un danger réel ou fantasmé.
=> le message de la peur : notre besoin est d’être sécurisé(e), rassuré(e) et protégé(e).
La colère : réaction de lutte face à un danger.
=> le message de la colère : notre besoin d’être écouté(e), compris(es), et respecté(e)
La tristesse : réaction d’inhibition (manque d’énergie et d’élan de vie, en cas de perte d’un lien affectif fort, perte d’un emploi, …)
=> le message de la tristesse : notre besoin d’être écouté(e), compris(es) et consolé(es)
La joie : être traversé(e) par le flux de la vie, emporté par l’énergie et par le mouvement… La joie est communicative : naissance, mariage, réussite…
=> le message de la joie : nous sommes sur la bonne voie.
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Le cycle émotionnel
Le fait d’exprimer les émotions positives telles que la joie en augmente l’impact et la durabilité. Par contre, réprimer les émotions négatives et ne pas les traiter directement conduit à une accumulation, ce qui n’est pas sans conséquences sur notre santé physique, mentale et sur nos relations privées et professionnelles.
Ne gardez pas vos émotions pour vous mais apprenez à les identifier, les écouter, les accepter ; c’est une voie sage vers la sérénité et la paix intérieure. C’est aussi la clé de la confiance en soi et du changement.
« Gérer ses émotions n’implique pas de les contrôler ni de les combattre, mais de les accueillir en tenant compte du message qu’elles véhiculent. » Serge Desjardins.
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