Le lâcher prise

« Lâcher prise ne signifie pas que vous êtes faible, mais que vous êtes assez fort pour laisser aller.« 

Josette Sauthier

Qu’est-ce que le lâcher prise ?

Le lâcher prise est une expression que nous entendons tous dans différentes situations de notre vie. Que ce soit en période de stress, de surcharge de travail, de conflits relationnels ou encore pendant des moments critiques tels qu’une maladie, une séparation, un échec, un licenciement,…

Nous l’avons certainement employée un jour pour conseiller, consoler un proche, un(e), ami(e), un(e) collègue. Elle est mise à toutes les sauces et devient presque un cliché dans le développement personnel. A tel point que notre conseil : « tu dois lâcher prise ! » peut énerver voire vexer certaines personnes, qui ne se sentent pas écoutées et comprises. Même si cela part d’un bon sentiment, ne nous sommes pas à leur place pour comprendre leur ressenti et ce qui se passe en elles.

Si c’était aussi facile que cela, tout le monde aurait lâché prise et nous vivrions tous dans la paix et la sérénité, et la vie deviendrait un long fleuve tranquille…

Le lâcher prise est le fait d’arrêter de vouloir tout contrôler, tout maîtriser, tout faire, tout comprendre… et d’accepter aussi nos limites et nos fragilités en tant qu’êtres humains.

Les conséquences du non lâcher prise

Ne pas lâcher prise, c’est continuer à résister à la situation, à s’opposer à elle. Or, l’acceptation, la prise de conscience sont le premier pas vers la progression. Continuer à ruminer le passé ou angoisser pour le futur est à la fois énergivore et nuisible pour notre santé. La sécrétion du cortisol, hormone du stress, affaiblit notre système immunitaire, et au moment où nous avons besoin de toute notre force, nous nous trouvons fatigués, voire épuisés et affaiblis. Sans oublier les répercussions négatives sur notre entourage.

Les freins au lâcher prise

  •  La confusion chez la majorité des personnes entre lâcher prise et se résigner, baisser les bras.
  •  Le regard des autres : « Qu’est-ce qu’on va dire de moi ? »
  •  Les messages contraignants, provenant de notre éducation : « sois fort », « sois parfait », « fais plaisir » …
  •  L’incertitude concernant les conséquences de ce lâcher prise
  •  …

Les clés pour lâcher prise

  •  Se connecter à son corps :

Le fait d’accueillir, d’accepter ce qui est, veut dire prendre le temps d’écouter son corps, d’identifier les sensations d’inconfort qui le traversent, de pouvoir mettre des mots dessus (si c’est possible) : angoisse, peur, colère… Ce qui nous connecte en même temps à nos besoins qui se trouvent insatisfaits, et parfois des valeurs bafouées,… Notre intelligence corporelle nous fait sentir tout excès, tout incohérence,… La maladie, le burn-out en sont des conséquences.

Être connecté à son corps, c’est aussi se connecter à la source de vie en nous, au flux d’énergie. Accepter de dire oui à la vie avec ce qu’elle nous apporte ; parfois surfer sur les vagues de la vie nous coûte moins d’énergie que de vouloir nager à contre-courant.

  •  La respiration profonde
  •  La relaxation / Le scan corporel : le fait d’essayer de sentir, de visualiser chaque partie de son corps
  •  La méditation
  •  La marche, surtout marcher pieds nus, quand cela est possible, nous reconnecte à la terre et nous nous sentons bien ancrés.
  •  Être dans le moment présent, dans l’ici maintenant est le meilleur moyen pour nous détendre, pour nous relier à notre intuition et à notre créativité. Notre véritable vie se passe ici et maintenant, puisque le passé a eu déjà lieu et nous ne pouvons plus le changer, le futur n’est pas encore là et ne n’avons aucun contrôle sur lui. « lâcher prise, ce n’est pas regretter le passé, mais vivre et agrandir dans l’avenir, dans l’ici-maintenant ». Michel Poulaert
  •  La prise de recul

Quand nous sommes au cœur du problème, nous n’avons pas du recul, c’est nos cerveaux reptilien et émotionnel qui prennent la main. Cependant, la prise de recul sera nécessaire et opportune dès que nous aurons pris le temps de nous connecter à notre corps, de nous relaxer.
C’est grâce à notre new cortex que nous pouvons nous dissocier de la situation.

  • Se poser les bonnes questions :

Qu’est-ce que cette situation peut m’apprendre ?

À travers cette question, nous comprenons que derrière toute difficulté se cache une opportunité et que c’est cela qui nous fait avancer et grandir dans la vie.

Qu’est-ce qui dépend de moi dans cette situation ? Et qu’est-ce que je peux faire, quelles sont les pistes ou les solutions que je peux envisager ?

Ainsi notre inconscient se met à chercher, à notre ainsu, des solutions auxquelles nous n’aurions jamais pensé en cas de tensions.

Si la situation ne dépend pas de moi, quelles sont les personnes qui peuvent m’apporter de l’aide ? Quelles sont les personnes ressources ?

Par exemple le fait d’en parler à un(e) ami(e), ou toute personne de confiance.

Envisager le scénario catastrophe :

« Au pire des cas, qu’est-ce qui pourrait m’arriver ? Et quelles seraient mes options… ?

Autres questions pour relativiser, prendre du recul et même détendre la situation en faisant un peu d’humour 

« Dans cinq ans, dix ans, qu’est-ce que j’en penserais ? »

« Qu’en penserait Einstein ? »

« Qu’en penserait le facteur ? »

« Qu’en penserait le boucher du village ? »

  • S’entrainer sur le lâcher prise

Le lâcher prise est un état d’être qui, au même titre que l’apprentissage d’une danse, d’un instrument de musique, demande de l’entraînement afin de parvenir à un résultat probant.

 Attention ! Si après tous vos efforts, la situation persiste, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant, votre coach, votre thérapeute,…

N’oubliez pas que le lâcher prise, c’est s’occuper de soi, c’est un acte d’amour envers soi et, à travers vous, envers les autres.

P.S.: j’ai appréhendé ce sujet à partir de l’Approche Neuro-Cognitive (ANC).

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